lundi, novembre 30, 2015

La justice et la force

      « La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. »

            Blaise Pascal.

Ethique et étiquette

     « Les grands hommes sont soucieux d'éthique, les petits d'étiquette. »

          Claude Frisoni.

mercredi, octobre 28, 2015

SERMENT D’HIPPOCRATE (version de Montpellier, prononcée par l'école de Dakar)

    En présence des maîtres de cette faculté, de nos chers condisciples et selon la tradition d’Hippocrate ; je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
    Je donnerai des soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.
    Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime.
    Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres je rendrais à leurs enfants les instructions que j’ai reçu de leurs pères.
    Que les hommes m’accordent leur estime si j’ai été fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères, si j’y manque.

SERMENT D'HIPPOCRATE (Version originale: 5ème siècle avant J.Ch.)

    Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin, de remplir, selon ma capacité et mon jugement, ce serment et ce contrat; de considérer d'abord mon maître en cet art à l'égal de mes propres parents; de mettre à sa disposition des subsides et, s'il est dans le besoin, de lui transmettre une part de mes biens; de considérer sa descendance à l'égal de mes frères, et de leur enseigner cet art, s'ils désirent l'apprendre, sans salaire ni contrat; de transmettre, les préceptes, des leçons orales et le reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un contrat et un serment, suivant la loi médicale, mais à nul autre.
    J'utiliserai le régime pour l'utilité des malades, suivant mon pouvoir et mon jugement; mais si c'est pour leur perte ou pour une injustice à leur égard, je jure d'y faire obstacle. Je ne remettrai à personne une drogue mortelle si on me la demande, ni ne prendrai l'initiative d'une telle suggestion. De même, je ne remettrai pas non plus à une femme un pessaire abortif. C'est dans la pureté et la piété que je passerai ma vie et exercerai mon art. Je n'inciserai pas non plus les malades atteints de lithiase, mais je laisserai cela aux hommes spécialistes de cette intervention. Dans toutes les maisons où je dois entrer, je pénétrerai pour l'utilité des malades, me tenant à l'écart de toute injustice volontaire, de tout acte corrupteur en général, et en particulier des relations amoureuses avec les femmes ou les hommes, libres ou esclaves. Tout ce que je verrai ou entendrai au cours du traitement, ou même en dehors du traitement, concernant la vie des gens, si cela ne doit jamais être répété au-dehors, je le tairai, considérant que de telles choses sont secrètes.
    Eh bien donc, si j'exécute ce serment et ne l'enfreins pas, qu'il me soit donné de jouir de ma vie et de mon art, honoré de tous les hommes pour l'éternité. En revanche, si je le viole et que je me parjure, que ce soit le contraire.

mercredi, octobre 14, 2015

QU’EST-CE QU’ « ETRE OBSTINE » ?

    «Le chemin le plus court n’est pas le plus droit, mais celui sur lequel le vent le plus favorable gonfle notre voile : c’est ce qu’enseignent les règles de la navigation. Ne pas leur obéir, c’est être obstiné : la fermeté de caractère est troublée par la bêtise. »
       NIETZSCHE; Le Voyageur et son ombre; Aphorisme 59.

« Cousinage à plaisanterie » au Niger : s’insulter juste pour rire

         « Cousinage à plaisanterie » au Niger    

mardi, mai 12, 2015

LA SIGNIFICATION DE L’OUBLI DANS LE SENTIMENT MORAL

   «Les mêmes actions d’abord inspirées dans la société primitive par l’utilité générale ont été accomplies plus tard par d’autres générations pour d’autres motifs ; parce que l’on craignait et vénérait ceux qui exigeaient et recommandaient ces actes, ou par habitude parce que, dès son enfance, on les avait vu faire autour de soi, ou encore par bienveillance, parce que leur exercice amenait partout la joie et des visages approbateurs, ou afin par vanité parce qu’on les louait. De telles actions dont on a oublié le motif fondamental, celui de l’utilité, sont alors appelées morales : non peut-être parce qu’elles ont été accomplies pour ces motifs différents, mais parce qu’elles ne l’ont pas été pour raison d’utilité consciente. – D’où vient cette haine de l’utilité qui devient visible, alors que toute action louable s’exclut littéralement de toute action motivée par l’utilité ? – Il est évident que la société, le foyer de toute morale et de toutes louanges en faveur des actes moraux, a eu à lutter trop longtemps et trop durement avec l’intérêt particulier et l’entêtement de l’individu pour ne pas finir par considérer comme supérieur au point de vue moral, tout autre motif que l’utilité. C’est ainsi que naît l’apparence qui fait croire que la morale n’est pas sortie de l’utilité : alors qu’en réalité elle n’est pas autre chose, au début, que l’utilité publique qui a eu grand-peine à se faire valoir et à se faire prendre en considération contre toutes les utilités privées. »

       NIETZSCHE; Le Voyageur et son ombre; Aphorisme 40.

jeudi, février 12, 2015

ORIGINE DES PRIVILÈGES

  «Les privilèges remontent généralement à un usage, l’usage à une convention momentanément établie. Il vous arrive une fois ou l’autre d’être satisfait, des deux parts, des conséquences qui résultent d’une convention intervenue, et d’être aussi trop paresseux pour renouveler formellement cette convention ; on continue ainsi à vivre comme si celle-ci avait toujours été renouvelée, et peu à peu, lorsque l’oubli a jeté son voile sur l’origine, on croit posséder un édifice sacré et inébranlable, sur lequel chaque génération doit continuer à bâtir. L’usage est alors devenu une contrainte, lors même qu’il n’aurait plus l’utilité qu’on envisageait primitivement au moment où fut établie la convention. – Les faibles ont trouvé là de tous les temps leur solide rempart : ils penchent à éterniser la convention acceptée une fois, la grâce qu’on leur a faite. »
       NIETZSCHELe Voyageur et son ombre;  Aphorisme 39.