mercredi, juin 29, 2011

AMOUR RAISON ET AMOUR PASSION.

   « O, absurdité de la vie ! Comment peut-on croire qu’il est un être conçu à notre mesure, près de qui seulement nous trouverions le bonheur ? Imagination, tu nous mènes tous dans la misère après avoir entretenu en nous des images irréelles et trompeuses. »

   « Je compris qu’il est des femmes qui sont faites pour éblouir, pour allumer les passions et qui sont sources de souffrances puis qu’il en est d’autres qui bien que discrètes, assurent à l’homme une vie tranquille avec non moins de plaisir. »

    Amadou KONE ; Les frasques d’Ebinto.

mercredi, juin 22, 2011

Choc, réaction d’alarme et fatigue.

   Toute modification brusque, intense et rapide de l’équilibre nerveux et humoral, constitue un choc. Selye a dénommé stress un état de tension aigu de l’organisme, obligé de mobiliser ses défenses pour faire face à une situation menaçante. Il a montré que l’organisme, quel que soit le type d’agression, avait une réponse identique et non spécifique, la réaction d’alarme. Celle-ci évolue par phases. Initialement, le stade de choc se manifeste par une hypotension, une hypothermie, une hypoglycémie, une chute de la réserve alcaline, une hémoconcentration, une baisse de la diurèse, une hypochlorémie et une hyponatrémie, une hyperkaliémie, une lymphocytose sanguine. Puis survient une phase de contre-choc au cours de laquelle les phénomènes s’inversent. Dans les urines, on constate une décharge des 17-cétostéroïdes et des 11-oxystéroïdes. Certaines de ces réactions témoignent d’une réaction des glandes surrénales, avec sécrétion d’adrénaline, puis hyperactivité du cortex surrénal. Mais le fait capital est que cette réaction ne s’observe plus chez l’animal dont on a enlevé l’hypophyse, ou dont on a lésé expérimentalement une partie de l’hypothalamus. La réaction d’alarme est liée à des mécanismes diencéphalo-hypophysaires, qui tiennent sous leur dépendance le choc et le contre-choc, soit par l’intermédiaire de l’hormone hypophysaire, l’A.C.T.H., soit par celui du système neuro-végétatif. Lorsque les agressions se répètent, à la réaction d’alarme, réaction d’urgence, succède un stade de résistance. C’est « la somme de toutes les réactions générales non spécifiques qu’entraîne une exposition prolongée à des stimulus auxquels l’organisme s’est adapté ». Cependant, la résistance de l’organisme n’est pas sans limites et il peut lui succéder un stade d’épuisement, « somme de toutes les réactions non spécifiques qui se développent finalement à la suite d’une exposition prolongée et excessive à des stimulus auxquels l’adaptation s’est faite, mais ne peut plus être maintenue ». Les modifications biologiques qui apparaissent alors rappellent la réaction d’alarme, mais le processus est devenu cette fois irréversible.
   Si la réaction de choc est une réaction post-agressive majeure, et sur la plan psychologique se rapproche de l’émotion, la fatigue est « une réponse nuancée à des agressions mineures…, son évolution aura un caractère oscillant au même titre que le choc et les autres réactions post-agressives » (Bugard). En fait, les manifestations biologiques de la fatigue sont très proches de celles que l’on observe dans la réaction d’alarme, et elle met en jeu les mêmes structures : diencéphale, système autonome et endocrinien principalement.


 Jean DELAY, Pierre PICHOT ; Psychologie (ABREGES, MASSON).